18-20 févr. 2020 Rennes (France)

Programme > Conférences Plénières

 Hervé Suty:

Hervé Suty est actuellement président CapBurdi , une société qu’il a créée pour développer des offres de consulting en innovation et président de TERGYS une Jeune Entreprise Innovante qui développe des systèmes autonomes de production et d’énergie et d’eau.

Il est aussi consultant associé pour RIST-groupe une société de consulting en management de la recherche et de l’innovation, spin off de l’université de Paris Dauphine.

De formation ingénieur chimiste de l’Ecole Supérieure de Chimie Organique et Minérale de Paris, il a également obtenu un DEA en spectrochimie à l’université de Paris VI.

Il a travaillé pour la filiale chimie du groupe Elf puis de Total pendant près de 17 ans occupant successivement des fonctions d’ingénieurs de recherche en matériaux plastiques puis en produits de traitement des eaux et papiers. Il a ensuite été responsable développement d’une gamme de produits (les produits oxygénés) avant de prendre des fonctions de directeur d’un département traitement des eaux et papiers.

En 2002 il rejoint le GIE Anjou Recherche, le centre de recherche dédié à l’eau de Veolia comme directeur du département eau potable et techniques membranaires avant de prendre la direction du GIE en 2004, fonction qu’il occupera pendant 5 ans.

En 2009 il devient directeur des centres de recherche de Veolia couvrant les activités opérationnelles de recherche les domaines de l’eau, l’énergie, les déchets et les transports et en charge du développement des expertises dans les domaines de la biologie/microbiologie, de l’ingénierie des procédés, des process énergétiques, du management des risques sanitaires et environnementaux, des matériaux, de la modélisation et des technologies de l’information et enfin de l’analyse.

En juin 2012 il prend les fonctions de vice président en charge de la recherche et développement de Veolia puis devient en 2014 conseiller scientifique et développement pour la zone des entités à vocation mondiale de Veolia.

Il quitte le groupe Veolia fin 2016 pour développer sa propre société de consultant en innovation.

Il a été membre du Global Water Research Coalition et membre associé de l’International Water Association. Il a été également membre conseillé de l’Advisory Board Panel du PUB à Singapour.

Il est au conseil scientifique et membre du conseil d’administration de différentes écoles d’ingénieurs et conférencier à l’Ecole d’Ingénieur de Chimie de Rennes.

 Titre de la présentation : les systèmes décentralisés de production d’énergie et d’eau un nouveau modèle pour répondre aux enjeux de la transition hydrique.

L’eau et le changement climatique sont régulièrement cités parmi les crises les plus graves que l’humanité aura à affronter lors des prochaines décennies. En réalité, les liens entre ces deux enjeux sont si étroits qu’il s’agit d’un seul et même défi. Dans un rapport publié, mardi 3 mai 2016, la Banque mondiale vient à son tour d'insister sur la «redoutable menace » que constitue la raréfaction des ressources en eaux exacerbée par le changement climatique, sur la croissance économique et la stabilité dans le monde.

 Sous les effets combinés de la croissance démographique, de l’augmentation des revenus et l’expansion des villes, la demande en eau va connaître une hausse exponentielle, tandis que la ressource en « or bleu » sera de plus en plus irrégulière et incertaine.

 Quelques chiffres reflètent ce terrible enjeu : 2,4 Milliards d’habitants n’ont pas accès à l’eau potable. 1,8 Milliards d’habitant sont concernés par le stress hydrique. 2 Milliards d’habitants utilisent chaque jour une eau contaminée et 1.8 Million d’enfants meurent chaque année de maladies hydriques. 70% de la consommation mondiale d’eau est destinée à l’agriculture qui représente une source d’alimentation majeure face à la démographie mondiale croissante. Le Montant actuel du marché du dessalement de l’eau de mer est de 10 Milliards d’euros. Ce chiffre pourrait être multiplié par dix d’ici à 2030.

 L’enjeu consiste donc à fournir une eau de bonne qualité au bon endroit, ce que les experts nomment la gestion décentralisée de l’eau. Les opportunités sont énormes en matière de business. Le rapport Wasser 2050 (“Eau 2050”), commandé par le gouvernement allemand, chiffre à 480 milliards d’euros l’investissement nécessaire d’ici à 2050.

 Dans un contexte de changement climatique qui nécessite de s’inscrire résolument dans la transition énergétique, il est tout aussi important de construire la réponse à la transition de la gestion de l’eau. La gestion centralisée que l’on connaît aujourd’hui ne suffit plus pour répondre à cet enjeu planétaire. La rationalisation des usages, combinée à une gestion optimisée de la ressource en eau, est une solution intégrée qui doit faire partie de la planification urbaine.  L’autre approche pour développer l’accès à l’eau et l’énergie qui fait défaut à une grande partie de la population mondiale et proposer des solutions alternatives pour la production et le recyclage local d’eau consiste à développer des combinaisons intelligentes de production d’énergie et d’eau. Ces solutions décarbonées, autonomes, off-grid et modulables de nouvelle génération constituent une véritable nouveauté et offrent de nombreuses possibilités pour satisfaire les besoins de communautés urbaines, villageoises, industrielles, agricoles et touristiques.

 

Bernard Legube:

Bernard Legube, Professeur Emérite de l’Université de Poitiers (Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers)

-        Près de 300 publications de recherche sous différentes formes (publications scientifiques internationales, proceedings, brevets, ouvrages, etc.)

-        30 encadrements de doctorats soutenus

-        Performances de recherche internationales, fin 2017 : H Index 38, 4037 citations, 136 publications internationales de haut niveau répertoriées

-        Ouvrages récents

  • Bernard Legube (2015), La production d’eau potable, Dunod Paris, 1ère édition, 414 pages + supplément numérique, 2015.
  • Jean Rodier, Bernard Legube et collaborateurs (2016), L’analyse de l’eau, Dunod Paris, 10ème édition,  1759 pages + supplément numérique (coordonnateur principal et participation).
  • Bernard Legube et al. (2018) « Impact des changements climatiques en Nouvelle Aquitaine », coordonné par Hervé Le Treut - Coordinateur et principal rédacteur du chapitre « Qualité des milieux naturels» (30 pages)
  • Bernard Legube (2018) Rédacteur du chapitre « Potabilisation de l’eau» (5 pages) de l’Encyclopédie de l’Environnement, coordonné par René Moreau et Georges Vachaud (en ligne)
  • Auteur (principal et participations) de 7 autres ouvrages (antérieurs à 2010)

 

En rapport avec les thèmes de la conférence

-        Membre du l’Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers (IC2MP, UMR CNRS 7285), Spécialiste de qualité des eaux et de traitement des eaux

-        Président du Conseil Scientifique de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne

-        Membre du groupe « Acclima Terra » de la région Nouvelle-Aquitaine

-        Membre du Conseil d’Administration de l’Agence Régionale de Biodiversité (ARBNA)

Autres fonctions administratives actuelles et récentes (sans rapport avec les thèmes de la conférence)

-        Président du consortium des Etablissements français d’enseignements supérieurs et de recherche (40 membres), en soutien de l’Université des Sciences et Technologies de Hanoï dans le cadre d’un accord inter-gouvernemental

-        Président honoraire du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Limousin-Poitou-Charentes, puis de la Communauté d’Universités et d’Etablissements (COMUE) du même nom

-        Directeur honoraire de l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers (ENSI-Poitiers) de l’Université de Poitiers

Titre de la présentation : Le changement climatique et les ressources en eau

Les constats sur le changement climatique sont déjà largement effectifs en France, comme sur l’ensemble de la planète. Ils se manifestent par une augmentation de la température de l’air et par l’évolution préoccupante de nombreux indicateurs naturels (diminution des débits des rivières, évolution de la biodiversité, recrudescence des espèces invasives, etc.) et socio-économiques (évènements climatiques et hydrologiques extrêmes, besoins en eau, santé publique, etc.). En région Nouvelle-Aquitaine, par exemple, une augmentation de la température  de l’ordre de 1,4 °C a été observée entre 1959 et 2016. A l’échelle nationale les modèles prévoient + 1,5 à + 2,8 °C à horizon 2050 et jusqu’à + 6°C d’ici la fin du siècle, pour la prévision la plus pessimiste du Groupe d’experts Inter-gouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC).

Les impacts sur les milieux naturels de notre pays seront très importants, notamment sur les ressources en eau.  Les scientifiques prévoient, en effet, une forte diminution de débits moyens des cours d’eau et du taux de recharge des nappes, à cause principalement de l’augmentation de l’évapo-transpiration. Une détérioration de la qualité des eaux naturelles est aussi prévisible, principalement à cause de l’augmentation de la température de l’eau et des sols et de la diminution des débits, d’autres phénomènes pouvant également y contribuer comme l’augmentation de la salinité et la fréquence plus importante des évènements hydrologiques extrêmes.

La première partie de la conférence sera consacrée au changement climatique et la seconde aux prévisions d’impacts sur les ressources en eau. L’ensemble sera illustré de constats actuels localement observables, de prévisions scientifiquement confirmées et de présentation des adaptations possibles, voire indispensables.

Personnes connectées : 26 Vie privée
Chargement...